Coup de coeur

La souris qui rugit

Auteur / Autrice

Rachel Bright

Illustrateur / Illustratrice

Jim Field

Éditions

Scholastic

ISBN

978-1-4431-4978-5

  • Concepts de base
  • Développer le discours
  • Éléments grammaticaux
  • Inférer
  • Nommer et catégoriser
  • S’éveiller à l’écrit
  • Conscience de l’écrit
  • Conscience phonémique/phonologique
  • Contraste / opposition
  • Grosseur / grandeur
  • Identification des lettres
  • Inférences complexes
  • Inférences simples
  • Langage littéraire
  • Notions spatiales
  • Pronoms personnels
  • Raconter
  • Vocabulaire des adjectifs
  • Vocabulaire des substantifs
  • Elle
  • Émotions / intentions
  • Émotions de base
  • Expérience personnelle
  • Les animaux
  • Lieux
  • Prédictions
  • Reconnaître un tout par ses parties
  • Résolution de problème
  • Structures narratives
  • de la savane
  • Grammaire classique du récit
  • Linéaire

Une minuscule souris habitant la savane africaine a la vie bien dure en raison de sa petite taille. On l’ignore, on la piétine, tout le contraire du majestueux lion qui habite tout près et que tous les animaux admirent. Un jour, cependant, la souris décide que ça en est assez. Une seule solution s’impose: elle doit apprendre à rugir! Un seul animal, toutefois, peut le lui enseigner…mais encore faut-il qu’il ne la dévore pas tout rond avant.

Voici un album qui enseigne aux enfants que le courage ne réside non pas dans la stature, mais bien dans le coeur de celui ou celle qui ose.

On le déguste pour:

  • le thème du courage et de la confiance en soi, abordé ici avec tendresse et humour. On écarte ici les héros traditionnels caractérisés par la prestance, le stoïcisme, et la force des muscles pour mettre plutôt en scène une petite souris, certes vulnérable, mais oh combien téméraire et brave.
  • le dynamisme de sa mise en page, où illustrations (superbes, d’ailleurs!), textes et éléments graphiques tirés de la bande dessinée (découpage, phylactères) se répondent et se complètent habilement. Le texte est simple, mais très efficace, et l’usage répétitif de mots écrits tout en majuscule constitue un rappel régulier à l’adulte de demeurer expressif dans sa lecture adressée à l’enfant.
  • les personnages principaux, la souris et le lion, d’abord présentés dans tout ce qui les oppose, aux antipodes l’un de l’autre, puis illustrant ensuite comment l’habit ne fait pourtant pas le moine. Une amitié autrement improbable naîtra de cette rencontre impromptue entre les deux protagonistes.
  • l’humour qui parsème l’histoire, tant dans les situations que dans la personnalité des protagonistes et les réflexions de la petite souris. C’est néanmoins la chute, inattendue, qui fera assurément rire les enfants, jeunes et moins jeunes.

Un excellent apport pour stimuler les compétences langagières suivantes:

  • le vocabulaire des animaux de la savane et de leurs caractéristiques physiques: on y retrouve bien entendu le lion et son imposante crinière, mais également l’éléphant, le zèbre, la girafe, le rhinocéros, l’antilope et le gnou. On peut donc y aborder les notions de grosseur et de grandeur, mais aussi parler des traits caractéristiques de chacun: cornes, trompe, défenses, rayures, taches, etc.
  • le vocabulaire plus littéraire: les adjectifs employés dans le texte, notamment, appartiennent pour plusieurs à un registre plus soutenu et sont donc intéressants à expliquer et à exemplifier aux enfants: chatoyante, majestueux, docile, menue, énorme, menaçant. Le terme «bravoure» y est également utilisé comme synonyme de «courage», plus fréquemment employé dans le langage de tous les jours.
  • la conscience de l’écrit: le texte joue ici avec la taille de la police de caractère et utilise les majuscules pour insister sur certains mots. L’insertion de texte, généralement des onomatopées, dans des phylactères, attire l’attention du tout-petit, à qui l’adulte peut alors expliquer la fonction de ces petites bulles qui prennent naissance dans la bouche des personnages.
  • la conscience phonologique: la rime est particulièrement ciblée dans cette histoire. L’adulte peut donc attirer l’attention de l’enfant sur la finale des phrases et souligner les mots qui riment en insistant sur ce qui sonne de manière identique.
  • l’expression du pronom personnel «elle»: comme le personnage central est une souris, le pronom «elle» est régulièrement employé pour décrire les actions que celle-ci réalise.
  • la compréhension de la grammaire du récit et son utilisation pour structurer le rappel de l’histoire fait par l’enfant suite à l’histoire qui lui est racontée: les lieux sont bien exposés dès la première page et, de là, suivront la présentation du personnage central, l’exposition de son problème, la solution envisagée, puis le dénouement, heureux et inattendu, de l’histoire.
  • la compréhension inférentielle: on peut notamment inviter l’enfant à prédire ce qui arrivera à la souris une fois arrivée au sommet du grand rocher où réside le lion. Se fera-t-elle dévorer comme elle le craignait? On peut également, à partir des indices offerts à l’image et à l’écrit, aider le tout-petit à inférer l’émotion ressentie par le lion lorsqu’il aperçoit la minuscule souris devant lui. On peut enfin se demander si la solution envisagée au départ par la souris (apprendre à rugir pour prendre sa place) était la bonne, puis faire le pont avec l’expérience personnelle de l’enfant concernant une situation où il/elle a fait preuve de bravoure comme la souris.

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Pour se le procurer

Julie Marcotte

Rédactrice

Julie Marcotte

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