On le déguste pour :
- les pages trouées de l’album. Les petits doigts curieux peuvent toucher les trous accomplis par le pic-bois, et ce, dès la page couverture.
- le ton humoristique, notamment par la gradation dans la quantité et les sortes d’objets troués par le petit pic (du tronc en passant par la porte, le chapeau, la culotte, le savon, les bonbons…).
- la répétition de l’onomatopée «pic!». Cette interjection constitue d’ailleurs le titre du livre. Elle permet de décrire de façon efficace et dynamique les actions de l’oiseau avec une économie de texte (ex. : pic sur le savon, pic sur le shampoing, pic sur le lavabo…pic sur les toilettes!).
- la relation empreinte de tendresse entre le papa et le petit pic. Le père transmet des apprentissages à son enfant de manière encourageante (ex. : Bravo, tu es très doué! Ce trou est tout simplement superbe!). L’histoire se termine sur l’image du père embrassant son petit, couché dans son nid et épuisé d’avoir autant picoté.
- les illustrations simples et colorées, réalisées à la gouache. Les compositions sont simples et présentent à angle normal le petit pic-bois comme figure principale. Les formes sont délimitées par une épaisse ligne noire, ce qui donne un aspect enfantin. La palette de couleurs de l’album est constituée de couleurs primaires (rouge, jaune et bleu) et secondaires (vert, orange). L’auteure-illustratrice mentionne d’ailleurs utiliser la gouache directement de ses tubes de peinture. Le texte est présenté sur des aplats de couleurs à fond perdu, et non sur un fond blanc.